Bordeaux, octobre 2011 :
Les occasions d’échange entre médecine humaine et vétérinaire sont très rares. Un évènement mondial majeur a récemment eu lieu à Bordeaux.
Les plus éminents experts pour un évènement original
Plus d’une centaine d’experts mondiaux de la cardiologie humaine et vétérinaire ont été accueillis à Bordeaux le week-end du 1er et 2 octobre. Ceva Santé Animale était à l’origine de cet évènement unique. Les spécialistes se sont réunis toute la journée de samedi à la Chambre de Commerce et de l’Industrie, pour échanger sur les dernières recherches (voir résumé des sessions en fin de document, page 5 – un rapport scientifique plus détaillé vous sera fourni prochainement). Au total c’est plus de 120 scientifiques de 15 pays qui ont pu profiter de cet évènement unique. Chaque thématique était abordée tour à tour par l’angle de la médecine humaine et vétérinaire. La richesse des discussions a fait émerger de nombreuses idées de chaque côté. Dimanche, les chercheurs en cardiologie ont continué leurs échanges de manière plus informelle lors d’une visite de Saint Emilion.
Le concept One Health / Une Seule Santé
Depuis quelques années, le concept « One Health / Une Seule Santé » vise à aborder la santé d’un point de vue global en raison des liens forts entre santés humaine, animale et environnement. Ceva Santé Animale est fortement engagé dans cette démarche collaborative ici appliquée au secteur de la cardiologie, l’un de ses secteurs d’expertise. « Le concept ‘One health’ reste souvent très théorique, commente Martin Mitchell, directeur de la communication du groupe Ceva. Ici on a une application très concrète. Ce genre de congrès ‘mixte’ est très rare. » Le premier symposium croisé en cardiologie organisé par Ceva Santé Animale il y a deux ans à Bordeaux, avait rencontré un vif succès autant auprès des experts en cardiologie humaine que vétérinaire. Les scientifiques avaient particulièrement apprécié de pouvoir mettre leurs résultats en commun et étudier les similitudes et les différences entre contexte humain et canin. Plusieurs collaborations de recherche y avaient d’ailleurs vu le jour.
Marc Prikazsky, PDG de Ceva Santé Animale, précise : « Certaines de ces initiatives non seulement impliquent des chercheurs en dehors des frontières classiques du secteur vétérinaire, mais nous amènent plus loin dans le champ du diagnostique. Je pense par exemple au domaine des biomarkers. Etre capable de prédire le développement d’insuffisance cardiaque et pouvoir fournir aux cliniciens des informations précises, améliorera grandement notre capacité à prendre soin des animaux de compagnie. »
Un événement qui fait l’unanimité
Plus d’interventions, deux fois plus de cardiologues invités, Ceva a confirmé en 2011 son succès de 2009. Sylvie Bourrelier, directrice opérationnelle Europe de l'ouest - animaux de compagnie, Ceva (organisatrice de l’évènement) : « La dernière fois, ils étaient un peu timides au moment des questions, mais là on a du mal à les arrêter ! Le concept d’échange entre secteur humain et vétérinaire est un vrai succès des deux côtés. »
Prix européen Ceva des étudiants en cardiologie
A l’occasion du symposium, Ceva Santé Animale a décerné les deux premiers Prix européen des étudiants en cardiologie vétérinaire, deux cas cliniques présentés l’un pour le niveau de l’Internat, l’autre pour un jeune vétérinaire en Résidence. Tous les détails sont en page 3 de ce document.
Et après ?
« Croisons les doigts que Ceva décide de continuer la tradition en 2013 ! » Nuala Summerfield, cardiologue vétérinaire à la Clinique North Downs Specialist Referrals, au sud de l’Angleterre. Nuala Summerfield exprime là le sentiment de la plupart des scientifiques présents. A de nombreuses reprises lors des présentations, les intervenants firent allusion aux résultats de telle ou telle étude, qui devraient pouvoir être présentés au prochain symposium dans deux ans.
Mais d’autres idées furent lancées avec enthousiasme ! Pourquoi ne pas organiser l’accueil croisé de jeunes préparant leur thèse ? Un étudiant en médecine humaine préparerait sa thèse dans un laboratoire de recherches vétérinaires, pendant qu’un jeune vétérinaire viendrait passer quelques années dans un laboratoire de médecine humaine. Ils garderaient tous deux une culture d’ouverture.
« Je pense aussi que ce concept de symposium croisé peut être appliqué à d’autres domaines, comme celui de la douleur par exemple. Je suis sûre qu’il y aurait un intérêt », conclut Sylvie Bourrelier.
Ce qu’ils en disent… réactions des scientifiques à l’évènement
Faiez Zannad, Professeur de Thérapeutique et de Cardiologie, directeur du Centre d’Investigation Clinique de l’Inserm à Nancy : « C’est encore mieux que la première fois. La science est encore plus pointue. Les intervenants sont de très haut niveau. Qu’est-ce que ce sera la troisième fois ! »
Mark Oyama, Assistant Professeur de cardiologie vétérinaire à l’Université de Pennsylvanie, Etats-Unis : « Nous connaissons les résultats des études chez l’homme, mais nous n’avons jamais l’occasion de rencontrer les personnes qui sont derrière ces études pour leur poser des questions. Les scientifiques qui viennent ici sont vraiment ouverts. Ils cherchent une vision globale, ils ont une réelle curiosité scientifique. »
Bertram Pitt, Professeur émérite cardiologue à l’école de médecine de l’Université du Michigan et l’un des leaders de la cardiologie clinique aux Etats-Unis : « Habituellement nous prenons des données issues des animaux et nous les appliquons à l’Homme. Dans le cas de ce symposium, la médecine animale prend des données de la médecine humaine et la médecine animale nous stimule pour retourner faire plus de recherches dans certains domaines. Elle nous montre dans quelle direction nous devrions aller. Je pense que ce symposium est très utile pour mettre en commun les idées. Dans ce cas la médecine humaine a stimulé la médecine animale, qui restimule maintenant la médecine humaine ! »
Jens Häggström, Professeur de médecine interne vétérinaire, Uppsala, Suède : « Les humains développent des maladies similaires aux chiens, mais généralement ils se font opérer. Cela n’est pas le cas chez les chiens, qui développent des maladies très poussées. Les médecins du secteur humain sont intéressés par ce qu’il se passe au bout de cette maladie. On ne le voit pas chez les humains, pas en occident en tous cas. Et puis même si les maladies peuvent être légèrement différentes entre les chiens et les humains, c’est toujours les mêmes mécanismes de base. »
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CP_ sympo_cardio_111011_FR.pdf (214,57 kB)